En 2021, 38 % des entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers ont recours à la sous-traitance, pour un montant estimé à 372 milliards d’euros, soit près de 13 % du chiffre d'affaires hors taxes des entreprises.
La sous-traitance est devenue un mode incontournable d'organisation de la production. Pour rester compétitives, tant en matière de coût que de qualité, face à une concurrence accrue, les entreprises ont pu se recentrer progressivement sur leur cœur de métier. Parmi l’ensemble des entreprises, qui recourent ou non à la sous-traitance, six sur dix citent d’abord l'accès à des compétences non disponibles en interne comme l’un des avantages. Vient ensuite l'amélioration de la réactivité de l'entreprise face à l'augmentation de la demande du marché, qui est mentionnée par près d'une entreprise sur deux. Enfin, une entreprise sur cinq estime que le recours à la sous-traitance permet de bénéficier d'une meilleure maîtrise des délais de fabrication ou réduit le risque de défaillances techniques. Parmi les entreprises qui ont effectivement recours à la sous-traitance, 50 % des entreprises du commerce estiment que la sous-traitance permet d'accroître le volume de production, contre 60 % pour les entreprises du secteur de la construction, en lien avec l'écart constaté entre les taux de recours à la sous-traitance de capacité dans ces deux secteurs. Parmi les inconvénients les plus souvent cités, la moitié des entreprises évoquent les conséquences vis-à-vis des clients en cas de défaillance du sous-traitant et 40 % le risque de dépendance forte vis-à-vis du sous-traitant.
Les activités sous-traitées concernent au premier chef les fonctions généralement considérées comme support : la moitié des entreprises donneuses d’ordre sous-traitent des services administratifs et financiers, et un tiers des services informatiques. Mais les pratiques varient selon la taille de l’entreprise : les grandes entreprises (250 salariés ou plus) sous-traitent plus fréquemment des activités de transport et de logistique ainsi que des services informatiques, alors que les plus petites (moins de 50 salariés) privilégient la sous-traitance de leurs services administratifs et financiers.
Davantage de sous-traitance de spécialité que de capacité
La sous-traitance de spécialité est plus fréquente : 30 % des entreprises y recourent, contre 19 % pour la sous-traitance de capacité. Elle représente près des deux tiers du montant total de la sous-traitance confiée, quelle que soit la taille de l'entreprise. Elle est plus fréquente dans les secteurs du commerce et de l'industrie où le recours atteint 38 %. La sous-traitance de capacité est particulièrement utilisée dans le secteur de la construction : 28 % des entreprises de ce secteur y font appel. Parmi les entreprises de 250 salariés ou plus, une sur quatre recourt aux deux types de sous-traitance, contre une sur dix parmi les entreprises de moins de 50 salariés.
Une grande entreprise sur trois sous-traite à l’étranger
En 2021, 4 % des entreprises marchandes non agricoles et non financières implantées en France sous-traitent une partie de leur activité à l’étranger. Ces achats de sous-traitance à l'étranger atteignent 65 milliards d'euros, correspondant à un montant moyen par donneuse d’ordre plus élevé que dans le cas de la sous-traitance nationale. La sous-traitance internationale est beaucoup plus fréquente parmi les entreprises de 250 salariés ou plus : près d'un tiers d'entre elles y recourent ; les achats de sous-traitance internationale de ces grandes entreprises représentent 21 % du montant total de leurs achats de sous-traitance. 6 % des entreprises des secteurs de l'industrie et du commerce sous-traitent à l’étranger, pour des achats représentant respectivement 27 % et 20 % de l’ensemble des achats de sous-traitance de ces secteurs. Parmi les entreprises ayant recours à des sous-traitants localisés à l'étranger, neuf entreprises sur dix font appel à au moins un sous-traitant européen. Un peu plus d'une entreprise sur dix ayant recours à la sous-traitance internationale dispose d’au moins un sous-traitant basé en Chine ou en Inde.
Une entreprise sur quatre réalise de la sous-traitance
Près d'un quart des entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers sont preneuses d’ordre de travaux de sous-traitance. La part des entreprises réalisant de la sous-traitance varie de 23 % pour les entreprises de moins de 50 salariés à 34 % pour les entreprises de 250 salariés ou plus. En 2021, la sous-traitance réalisée par les entreprises du secteur des services représente 153 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit la moitié du montant des commandes reçues de sous-traitance tous secteurs confondus. Dans le secteur de la construction, le taux de sous-traitants est le plus élevé : 35 % des entreprises y réalisent des travaux de sous-traitance. Parmi l’ensemble des sous-traitants implantés en France, 10 % ont des donneurs d'ordre localisés à l'étranger, soit 13 % du montant de la sous-traitance reçue totale.
En 2021, près d'une entreprise sur deux est intervenue dans une chaîne de sous-traitance, comme preneuse et/ou donneuse d'ordre. Un peu plus d'une entreprise sur dix est à la fois donneuse d'ordre et sous-traitante. Les grandes entreprises sont plus concernées par la sous-traitance puisque parmi elles, près de neuf sur dix sont preneuses d’ordre, donneuses d’ordre ou les deux en même temps.
L’impact de la crise sanitaire
En 2020, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a modifié les partenariats entre les entreprises et eu des répercussions sur leur situation financière. Les trois quarts des entreprises donneuses d'ordre ont poursuivi leurs relations avec la totalité de leurs sous-traitants au cours de l'année 2020. L'impact de la crise a été plus faible pour les entreprises appartenant au secteur du commerce ainsi que pour celles de 250 salariés ou plus, puisqu'elles sont respectivement 85 % et 87 % à avoir maintenu les relations avec l'ensemble de leurs sous-traitants habituels. En raison de la crise, 12 % des entreprises donneuses d'ordre ont subi des défauts de livraison, qui ont représenté environ 5 % du total des achats de sous-traitance au cours de l'année 2020. La crise sanitaire a affecté plus sensiblement les entreprises sous-traitantes puisque seules 66 % d'entre elles ont poursuivi leurs relations avec l'ensemble de leurs donneurs d'ordre habituels. Tous secteurs confondus, les baisses de commande des donneurs d’ordre sont estimées par les entreprises concernées à 11 % de leur ch
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