Comme un vendredi

Le vendredi est-il une journée comme les autres en entreprise ?

À peine plus de la moitié des salariés (51%) se rendent systématiquement au bureau le vendredi, selon une réalisée par flashs pour l’hébergeur web Hostinger.fr y répond. En ajoutant celles et ceux qui disent y aller la plupart du temps, soit 27% des répondants, ce sont près de 8 salariés sur 10 qui sont très régulièrement présents sur leur lieu de travail le dernier jour ouvré de la semaine.

En l’espèce, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer qu’elles s’y rendent toujours (55% contre 46%). Selon les âges, les proportions varient également : 59% des 50-64 ans sont dans ce cas contre une minorité chez les 25-34 ans (46%) et les 35-49 ans (47%).

Quelque 14% des salariés ne vont jamais au bureau le vendredi, soit parce qu’ils sont en télétravail (11%), soit parce qu’ils ne travaillent jamais ce jour-là (3%).

Si elle n’est pas usurpée, la réputation d’une forme de lâcher prise le vendredi n’est toutefois ressentie que par la moitié (50%) des personnes interrogées dans cette étude, qui voient cette journée de travail comme plus détendue que les autres. Pour plus du tiers d’entre elles (35%), c’est tout simplement un jour classique de la semaine, quand 15% constatent au contraire que leurs vendredis sont moins détendus.

Les salariés les plus jeunes sont les plus nombreux à considérer que le vendredi est une journée plus détendue que les autres. 56% des 18-24 ans et 61% des 25-34 ans sont effectivement dans ce cas.  En revanche, moins de la moitié (43%) de leurs aînés âgés de plus de 50 ans, attachés à une vision plus traditionnelle, font état de ce même sentiment.

Remettre au lundi ?

Si la moitié des salariés sont d’avis que le vendredi est plus détendu que les autres jours, cela ne signifie pas pour autant qu’ils travaillent tous moins. En effet, ils ne sont que 28% à le dire contre plus de 6 sur 10 (63%) qui affirment travailler autant. Pour 9% des répondants, le vendredi apparaît même comme un jour où la charge de travail est plus importante.

Là encore, d’importantes disparités apparaissent selon l’âge des personnes interrogées : les plus jeunes, ceux qui déclarent comme on l’a vu que le vendredi est plus détendu, sont aussi ceux qui disent moins travailler ce jour-là : 35% des 18-24 ans adhèrent à cette proposition, soit deux fois plus que les plus de 50 ans (17%).

Lorsqu’arrive la fin de semaine, est-on tenté de laisser de côté une tâche, un dossier pour y consacrer du temps le lundi suivant ? Si les deux tiers (67%) des salariés répondent oui, une large majorité d’entre eux (43%) précise que cela leur arrive rarement. Ils sont tout de même près d’un quart (24%) à reporter systématiquement ou la plupart du temps au début de semaine une tâche qu’ils auraient pu effectuer le vendredi.

La relation plus souple des jeunes générations au travail le vendredi se confirme à nouveau au regard des réponses apportées à cette question. En effet, 33% des 18-24 ans et 38% des 25-34 ans décalent tout le temps ou la plupart du temps des tâches du vendredi au lundi, une pratique à laquelle n’adhèrent que 13% des plus de 50 ans.

Qui n’a jamais songé à rallonger son week-end au dernier moment ? Mais il est généralement difficile de poser un jour de congé en urgence ou de s’absenter sans excuse valable. Dans ce cas, l’arrêt maladie de circonstance peut être une solution. Une pratique à laquelle près d’1 salarié sur 5 (18%) a déjà eu recours pour ne pas venir au travail un vendredi.

En l’espèce, les hommes (21%) sont plus nombreux que les femmes (15%) à avoir obtenu un certificat médical alors qu’ils n’étaient pas malades. Les jeunes en sont également largement plus adeptes que les seniors : 33% des 18-24 ans et 23% des 25-34 ans ont été dans ce cas contre seulement 6% des 50-64 ans. Par ailleurs, les salariés célibataires simulent plus souvent être souffrants que leurs collègues mariés ou pacsés (25% contre 15%).

Partir plus tôt

Parmi différentes initiatives qui rendraient selon les salariés le vendredi plus attrayant au bureau, la possibilité de partir plus tôt arrive très largement en tête des propositions. 37% des répondants adhèrent à cette idée, notamment les femmes qui sont 41% à y souscrire afin de répondre aux contraintes familiales et domestiques qui restent, comme le montrent régulièrement les études sur le sujet, majoritairement à leur charge.

Partir plus tôt est également plébiscité par les plus de 50 ans (40% y sont favorables), contrairement aux 18-24 nettement moins intéressés par cette solution (23%). Ces derniers privilégient, bien plus que les autres tranches d’âge, le renforcement des liens entre collègues avec l’organisation de petits-déjeuners et déjeuner d’équipe (35% contre 23% chez les 25-34 ans par exemple).

Et les patrons ?

Également interrogés sur leur vision du vendredi au travail, les dirigeants d’entreprise indiquent dans 92 % des cas se rendre au bureau le vendredi contre 86% des salariés. Mais ils sont moins nombreux à dire qu’ils y vont systématiquement (42% contre 51%).

Pour 61% des dirigeants, le vendredi est un jour plus détendu que les autres. C’est 11 points de plus que les salariés (50% ont ce sentiment).

Les dirigeants sont nettement plus nombreux que les salariés à dire qu’ils ont déjà reporté au lundi des tâches qu’ils auraient pu effectuer le vendredi. C’est le cas de plus de 8 sur 10 (81%) contre 67% parmi les salariés.

18% des salariés admettent avoir déjà posé un arrêt maladie sans être souffrants un vendredi. De leur côté, 48% des dirigeants estiment qu’il y a plus d’arrêts maladie dans leur entreprise le vendredi que les autres jours.

67% des dirigeants indiquent qu’ils ont consulté leurs salariés sur leurs préférences dans l’organisation des vendredis. Un chiffre à rapprocher des 69% des salariés qui considèrent que leurs attentes en la matière sont – plus ou moins – prises en compte par leur hiérarchie.

Source : https://www.hostinger.fr/tutoriels/salaries-et-vendredi-au-travail

 

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