Près d’1 artisan sur 2 craint pour son activité

Chez les artisans, des freins à la poursuite d’activité s’installent et l’inquiétude prédomine

Face à la hausse des prix de l’énergie et aux difficultés d’approvisionnement, 44 % des entreprises artisanales admettent que le contexte actuel pourrait compromettre leur activité. C’est ce que révèle la deuxième enquête de CMA France menée auprès de dirigeants d’entreprise artisanale pour mesurer les conséquences de la guerre en Ukraine et de l’inflation sur leur activité. 60 % des répondants indiquent être inquiets voire très inquiets face à l’évolution de l’inflation et de son impact sur la situation économique de leur entreprise. Si 40 % déclarent rester optimistes, pour 33 % d’entre eux cette confiance dans l’avenir est cependant teintée d’incertitudes liées au moment présent. 96 % des répondants sont des TPE, employant moins de 11 salariés, issues majoritairement du secteur des services et du bâtiment.

Les trois grandes difficultés rencontrées par les artisans au mois de mars se confirment :

• le prix du carburant,

• la hausse du coût de l’énergie,

• les difficultés d’approvisionnement.

« Les entreprises artisanales, tous secteurs confondus, sont confrontées à un manque de visibilité couplé à des augmentations de prix ininterrompues. Si certaines mesures du Plan de résilience vont dans le bon sens, elles ne sont pas de nature à rassurer la majeure partie de nos chefs d’entreprise. » précise Joël Fourny, président de CMA France.

L’ampleur des répercussions de la hausse des prix sur les petites entreprises artisanales, quant à elle, est également préoccupante :

• 14 % des répondants indiquent connaître une baisse de CA de plus de 25 % par rapport à l’an dernier à la même époque (période qui n’était pas dynamique en raison du deuxième confinement). Même si pour 60 % d’entre eux la baisse de chiffre d’affaires est inférieure à 15 %.

• 56 % précisent qu’au regard du contexte actuel la question de la survie de leur activité n’est pas engagée. Ce qui vient confirmer ce sentiment mêlant à la fois inquiétude et souhait de rester optimiste.

• Pour autant, et à l’inverse, 44 % admettent que le contexte actuel pourrait compromettre leur activité.

« Cet état d’esprit conforte notre analyse. Ces signaux à bas bruits sont des indicateurs importants. J’y vois le signe d’une réduction des marges des entreprises qui intervient dans un contexte de tension sur les trésoreries et de fragilité, conséquence directe de la crise sanitaire. Ce contexte nous alerte car il peut laisser présager une rentrée de septembre compliquée avec un risque de défaillance accru pour les entreprises artisanales », ajoute Joël Fourny.

   

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