Pas de croissance à l’horizon

71% des entreprises ne prévoient pas de croissance de leur activité au cours des 6 prochains mois

Afin de mettre en lumière l'état d'esprit des entreprises françaises dans le contexte économique et géopolitique actuel, le Cabinet  ARC, acteur majeur du recouvrement de créances bancaires et commerciales, a mené, avec l'IFOP, une étude portant sur la perception par les entreprises françaises de l’avenir économique du pays, le financement des TPE/PME ainsi que sur la problématique des délais de paiement ces derniers mois et leur impact sur la gestion de trésorerie.

71% des entreprises interrogées ne prévoient pas de croissance de leur activité au cours des 6 prochains mois et elles sont toujours 13% à en anticiper le recul. Un résultat traduisant une morosité persistante depuis plusieurs mois et qui se retrouve également dans le degré de confiance des répondants : 63% se sont déclarés pessimistes quant à l'évolution du climat économique français au cours du second semestre 2023.

La crainte des remboursements

Près d’une entreprise sur 3 (29%) continuent de penser ne pas pouvoir faire face au remboursement cumulé de leurs créances, PGE, investissements et factures, dans un contexte où près de 7 entreprises sur 10 (69%) maintiennent que c'est en premier lieu via l'allongement des délais de paiement des fournisseurs que sont compensés les besoins en trésorerie.

55% des entreprises interrogées (+2 points) sont convaincues du prochain désengagement des établissements bancaires vis-à-vis des TPE/PME qui n'ont pas encore remboursé leur PGE utilisé,  49% (+1 point) des sondés pensent que, au regard de la situation économique actuelle, les assureurs-crédit se désengagent vis-à-vis des TPE/PME : un sentiment qui continue de s’accroître depuis 9 mois (+13 points par rapport à septembre 2022).

Une nouvelle fois, pour la quasi-totalité des entreprises interrogées (94%), la situation économique actuelle (inflation, hausse du coût des matières premières et de l’énergie), entraînera une augmentation du nombre de dépôts de bilan de leurs clients. Celle-ci sera "importante" voire "extrêmement importante" pour plus d’une entreprise sur 3 (35% des sondés). A noter que l’enquête a été réalisée en mai, avant le retournement actuel des prix de l’énergie et la relative accalmie de l’inflation.

Dégradation des délais de paiement

D'ailleurs, 96% des sociétés interrogées estiment que les délais de paiement de leurs clients ne se sont pas améliorés au cours des 3 derniers mois. Une situation qui était déjà perceptible en septembre dernier : 80% des répondants avaient indiqué que les délais de paiement risquaient de devenir la variable d'ajustement utilisée par les entreprises pour gérer leur trésorerie en cette période de crise.

Si les craintes des entreprises en matière de gestion de leur trésorerie sont affichées, il ressort pourtant que celles-ci n’ont pas encore pris de disposition en vue de son optimisation : pour 53% des sondés, leurs clients n’ont pas anticipé une dégradation des délais de paiement via la réorganisation de leurs services internes ou en faisant appel à des ressources extérieures.

Les opinions concernant le dispositif de facturation électronique obligatoire, qui va être mis en place progressivement entre juillet 2024 et janvier 2026, illustrent la fragilité de la gestion du poste clients aujourd’hui : près de 6 entreprises sur 10 (58%) pensent que leurs clients PME et TPE n’auront pas installé une plateforme dédiée pour recevoir les factures électroniques à l’échéance du légale du 1er juillet 2024. Ils sont d’ailleurs 54% à déclarer ne pas être suffisamment informés par les pouvoirs publics quant à cette obligation.

   

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