Les TPE / PME sont touchées de plein fouet par l’inflation et la crise énergétique qui réduisent leurs marges et leurs perspectives de croissance. Cette situation à des conséquences financières directes sur leur trésorerie, déjà fragilisée par la crise du Covid.
La fintechSumUp dévoile aujourd’hui les résultats d’une étude paneuropéenne inédite menée en France, Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne, et en Suisse. Elle prend le pouls du moral des TPE / PME et analyse comment elles s’adaptent à la crise. Voici les principaux enseignements de cette étude :
Des entreprises en grande majorité impactées par la crise et l’inflation
Sans surprise, la hausse des prix de l’énergie et des coûts d'approvisionnement sont les facteurs qui impactent le plus la trésorerie des TPE / PME. A l’instar de la France où ces facteurs sont cités par respectivement 37,7% et 34,5% des entreprises sondées, le Royaume-Uni, l’Allemagne et surtout l’Italie (42,8% et 42,7%) sont en phase avec ce constat. Un troisième facteur, l’augmentation significative des coûts liés à la logistique et au transport (13%), pèse également dans la balance.
Réduire leurs marges et augmenter leurs prix comme variables d’ajustements
Dans le contexte actuel d’incertitude économique, de ralentissement de la croissance, d’envolée des cours des matières premières et de l’énergie, les TPE / PME françaises restent résilientes et engagées : seules 9,1% d’entre elles envisagent de mettre la clé sous la porte à cause de la crise. Face à l’inflation généralisée, elles se voient contraintes de répercuter ces coûts sur les consommateurs et sur leurs marges. Dans le détail, 39% ont augmenté ou vont augmenter leur prix de vente. Ces chiffres s'élèvent respectivement à 52,1% en Allemagne et à 44,1% en Suisse. De plus, 32,3% doivent réduire leur marge. A l’heure où la hausse des prix de l’énergie figure parmi les principales préoccupations des entreprises, 29,4% des TPE / PME françaises vont tenter de réduire leurs coûts énergétiques. Enfin, 29,9% comptent travailler plus pour compenser ces pertes de revenus. Eléments intéressants, elles n’envisagent pas prioritairement de réduire leur rémunération ou leur masse salariale pour récupérer de la trésorerie.
Une grande majorité anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires en fin d’année
L'évolution de la situation économique ne laissant pas présager un retour à une croissance positive à court terme, 47,4% des TPE / PME françaises s’attendent à un chiffre d’affaires en baisse par rapport à l’année précédente sur la période des fêtes de fin d’année. Le double contexte de baisse des ventes (42,7%) et de fréquence d’achats des consommateurs (36,1%), joue en leur défaveur. Au niveau européen, le Royaume-Uni (58,2%) et l’Allemagne (52,8%) sont les plus pessimistes face à ces faibles prévisions de croissance. On note, dans ce contexte, une tendance accrue de la part des consommateurs à traquer les sources d’économies : 12% des TPE / PME françaises indiquent que leurs clients sont à l'affût des remises ou des offres spéciales. Ce chiffre montre d’ailleurs à 15% en Italie. Dans ce climat anxiogène, deux tiers d’entre elles ressentent plus de stress qu’auparavant.
Des mesures gouvernementales perçues comme insuffisantes
Compte tenu de l'absence de mesures européennes pour faire baisser les prix de l'énergie, le gouvernement français a récemment mis près de 10 milliards d'euros sur la table pour aider les entreprises, dont les TPE / PME, à faire baisser leur facture moyenne d'électricité. Pour autant, l’étude souligne que ces mesures ne convainquent pas suffisamment les TPE / PME : 68% ont le sentiment que le gouvernement ne prend pas de mesures concrètes et efficaces pour les aider à faire face à la situation économique actuelle. Cette perception est largement partagée en Allemagne (84%).
Le rôle de la technologie pour relever ces défis
Malgré les avantages que les solutions technologiques pourraient représenter pour les aider à digitaliser et à monitorer leurs activités, ces dernières ne sont pas au cœur des stratégies d’ajustement des TPE / PME françaises. A la question des mesures phares qu’elles envisagent de prendre d’ici la fin de l’année pour lutter contre la crise, seulement 5,5% ont répondu par l'affirmative. Au niveau européen, 7,9% des Suisses et 7,1% des Allemands comptent changer ou mettre à jour leurs solutions technologiques pour gagner du temps ou de l'argent. Une minorité des pays européens sondés perçoivent que ce levier est le plus pertinent pour faire face à la crise. En France, presque 40% considèrent que les nouvelles technologies sont essentielles pour sortir gagnantes de la crise; l’Italie (37,9%) compte également parmi les pays les plus "technophiles".
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