L’accès au crédit demeure problématique pour les TPE alors que les tensions sur les trésoreries, les investissement et le recrutement sont de plus en plus vives.
Au cours du premier trimestre 2022, 645 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit. Ces sollicitations émanent en très grande majorité (81%) de TPE (moins de 11 salariés), qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (56%) et dans une moindre mesure du commerce (20%).
Plus d’une TPE sur 10 se voit refuser un crédit d’investissement et deux sur dix un crédit de trésorerie. Elles sont les laissées pour compte des demandes de crédit, puisque les PME obtiennent des réponses positives dans les deux cas cités de 96 % et 90 %.
Activité limitée
Parallèlement, la trésorerie ne cesse de se dégrader selon les indicateurs fournis par Bpifrance. Ainsi, les opinions sur la trésorerie ont baissé ces 3 derniers mois. Si 59 % des dirigeants estiment qu’elle est restée stable, ils sont désormais 27 % à rapporter une dégradation de leur trésorerie, une proportion en nette hausse sur le trimestre (21 % au T4 2021), tandis que seuls 14 % rapportent une amélioration de celle-ci (18 % au T4 2021). À −14, l’indicateur retrouve le niveau atteint au T2 2021. L’indicateur relatif à la trésorerie des trois prochains mois se dégrade également (−10 après −7). Les hausses de coûts (matières premières, énergie) subies par de nombreuses TPE / PME semblent affecter leur trésorerie. Les dirigeants apparaissent de plus en plus préoccupés par l’évolution de la trésorerie de leur entreprise.
Plus généralement, les difficultés de recrutement restent la première préoccupation des dirigeants, citées par 57 % d’entre eux, une proportion quasi stable sur le trimestre et proche des niveaux observés avant crise. Les coûts et les prix trop élevés représentent un frein de plus en plus puissant à l’activité (cités par 32 % des dirigeants de PME / TPE) et deviennent la 2e préoccupation des dirigeants, dans un contexte de tensions accrues sur les approvisionnements (73 % des répondants y font face). 63 % des dirigeants déclarent que ces difficultés d’approvisionnement limitent déjà l’activité de leur entreprise (dont 18 % fortement), des proportions en hausse par rapport au trimestre précédent (respectivement 58 % et 15 %). 59 % d’entre eux estiment que ces difficultés se sont intensifiées au cours des 3 derniers mois, une proportion toutefois en baisse sur le trimestre (73 % en octobre dernier), et seuls 4 % indiquent un relâchement de ces tensions.
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