Les TPE/PME sont en 1 ère ligne sur le front du pouvoir d’achat : augmentation significative et homogène des salaires et redistribution de la valeur.
Face aux pressions inflationnistes, les TPE/PME ont très majoritairement décidé de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés en augmentant les salaires et ce, quel que soit leur secteur d’activité, leur région d’activité ou le statut de leurs salariés. C’est ce qui ressort d’une étude analysant l’évolution des salaires de 433 684 salariés de TPE/PME réalisée par le Cercle Perspectives, un cercle de réflexion qui regroupe les 17 cabinets d’expertise-comptable les plus importants de France et l’institut d’études Init. Les entreprises analysées représentent les TPE à plus de 70% (1 à 10 salariés) et les PME (10 à 249 salariés.
« Les résultats de notre étude montrent que les TPE/PME ont clairement opté pour une redistribution accrue de la valeur afin de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, de garder leurs talents et d’en attirer de nouveaux, dans un contexte pourtant marqué par une hausse des prix qui contraint leurs marges », déclare Laurent Chapart, Président du Cercle Perspectives et PDG du cabinet COGEP.
Effet redistributif
Afin de rester attractives et de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, les TPE/PME françaises ont très majoritairement augmenté les salaires au cours des six premiers mois de l’année 2022, avec une augmentation moyenne de + 3,10% Les salariés non-cadres ont bénéficié d’un effet de rattrapage, leur salaire ayant crû de +3,14% sur la période contre +2,76% pour les cadres.
De même, les femmes, qui sont structurellement moins bien rémunérées, à compétences égales, que les hommes, ont bénéficié d’un léger effet de rattrapage avec une augmentation de leur salaire de + 3,16% contre +3,06% pour les hommes.
Certains secteurs en tension ont consenti à davantage d’efforts pour attirer ou conserver les talents. C’est le cas, par exemple, de l’hôtellerie-restauration (+5,23%) et du secteur du transport (3,68%).
Les TPE/PME interrogés ont toutes revalorisé les salaires mais à des niveaux différents selon le secteur d’activité et leurs marges. Ainsi, les secteurs de l’industrie, de la construction ou encore du commerce qui sont davantage impactés par les hausses du coût de l’énergie, des matières premières et par les difficultés d’approvisionnement ont augmenté les salaires respectivement de 2,79% et 2,97% en moyenne, une évolution en deçà de la moyenne de 3,10% accordées par les TPE/PME.
Rattrapage régional
Sur le plan régional, l’effet de rattrapage a également joué, les salaires tendant à s’aligner progressivement vers ceux de l’Île-de-France, notamment dans les régions où les entreprises sont le plus concentrées. Ainsi, les régions Hauts-de-France (+3,23%), Auvergne-Rhône-Alpes (+3,20%), Pays de la Loire (+3,22%), Nouvelle Aquitaine et Bretagne (+3,17) ont accordé des revalorisations salariales supérieures à l’Île-de-France (+2,99%).
Encore une des conséquences de la crise du Covid, qui permet ainsi à certaines régions de défendre ou d’augmenter leur attractivité par des rémunérations tout aussi compétitives qu’en l’Île-de-France.
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