Les recrutements en CDI en 2024 : une année dynamique, un fléchissement au dernier trimestre.
L’année 2024 a confirmé l’importance des besoins en recrutement en CDI, avec une progression notable sur les trois premiers trimestres. Cependant, l’instabilité économique et politique a impacté la fin d’année, freinant les embauches. Focus sur les grandes tendances régionales et sectorielles, selon le baromètre annuel d’Hellowork, plateforme de l’emploi et du recrutement.
Malgré une conjoncture économique et politique incertaine, les offres en CDI ont progressé de 6,7% sur l’ensemble de l’année 2024 (4,949 millions d’offres d’emploi en CDI). Les trois premiers trimestres ont été particulièrement dynamiques : +8% au premier trimestre, +12% au deuxième et +16% au troisième par rapport à l’année précédente. Les mois de janvier (+20,4%) ainsi que ceux d’avril et mai (respectivement +12,6% et +18,7%) ont été marquants.
Un ralentissement des embauches en CDI a été observé en juin, en partie lié à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, provoquant une instabilité politique et économique. Si juillet a connu un rebond (+28,5%), porté par l’effet économique des Jeux Olympiques, le dernier trimestre a enregistré une baisse significative : -8% en moyenne, avec novembre et décembre en net recul (-8,4% et -11,8%).
« L’année 2024 a été un point de bascule avec un coup de frein sur les créations d’emploi, cependant la mobilité professionnelle reste à un niveau élevé, ce qui explique le volume d’offres en CDI à un niveau record lié aux besoins de remplacement (à la suite d’une démission, fin de période d’essai, etc.). Le 4e trimestre est en revanche nettement orienté à la baisse (-8 % d’offre d’emploi en CDI). Malgré tout, les déclarations préalables à l’embauche en CDI sont supérieures de 12.5 % sur les 11 premiers mois de l’année 2024 par rapport à la même période en 2019 mais en baisse de 5% par rapport à 2023. » explique David Beaurepaire, Directeur Délégué d’Hellowork.
Un regain de dynamisme dans les régions, l’Île-de-France stagne.
En 2024, l’emploi régional a enregistré de belles performances : +4,8% en Auvergne-Rhône-Alpes, qui reste la deuxième région la plus dynamique derrière l’Île-de-France. Bien que cette dernière ait légèrement reculé (-0,3%), elle concentre toujours 20% des recrutements nationaux, contre 16% pour l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Les régions Grand Est (+7,4%) et Occitanie (+7,7%) se distinguent par des progressions notables, portées par les besoins de recrutement dans l’industrie. En revanche, les Hauts-de-France (-3,4%) et le Centre-Val de Loire (-1,7%) affichent des baisses modérées. Du côté des grandes métropoles, Paris stagne (-1%), tandis que Lyon (+5,5%), Marseille (+10%), Nantes (+6,4%), Bordeaux (+7,5%) et Toulouse (+8,1%) confirment leur dynamisme.
« La légère baisse des taux d’intérêt et le maintien des politiques de télétravail des entreprises ont favorisé une redistribution des opportunités professionnelles sur tout le territoire. De nombreux candidats ont ainsi pu accéder à des CDI dans des entreprises hors de leur région de résidence, pour ceux qui ont la possibilité de télétravailler, une part estimée à 33% des salariés », souligne David Beaurepaire.
Des secteurs clés en tension : santé, social et industrie en tête.
Parmi les secteurs les plus porteurs en 2024, la production et la maintenance arrivent en tête avec 15% des offres en CDI, suivies par la santé et le social (14%). Ces derniers concentrent près de 570 000 offres, reflétant des besoins structurels persistants. Le métier d’infirmier est d’ailleurs le deuxième le plus recherché sur Hellowork.com, juste derrière le technicien de maintenance industrielle. Si l’industrie reste un pilier du recrutement, avec une forte demande pour les techniciens qualifiés et opérateurs en maintenance industrielle, le secteur comptabilité/gestion/finance/audit montre des signes de ralentissement (-13% d’offres en CDI par rapport à 2023).
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