L’intelligence artificielle transforme peu à peu le paysage industriel français. Ces évolutions offrent ainsi des avantages significatifs, aussi bien pour la production, que la maintenance, ainsi que la chaîne d’approvisionnement.
L’industrie 4.0, aussi appelée « usine connectée » ne cesse d’évoluer, grâce au développement significatif de certaines technologies, et notamment de l’intelligence artificielle. Avec son approche prédictive et analytique, cet outil permet d’optimiser les cycles et d’anticiper les pannes. « Lors du Salon Global Industrie qui se tenait en mars dernier, nous avons par exemple découvert des capteurs vibratoires permettant une maintenance préventive des machines et limitant ainsi les pannes. Ce type d’innovation permet de rebooster le 4.0 », note Jean-Philippe Bier, consultant division opérations et supply chain du cabinet de management de transition Walters Management.
Tout l’enjeu de l’industrie 4.0 en 2024 sera ainsi de continuer à inclure l’intelligence artificielle dans les process afin de générer de la data qualitative, et ainsi récolter le maximum d’informations à traiter pour parvenir aux meilleurs résultats possibles. Aujourd’hui, ce recours à l’intelligence est de plus en plus standardisé, notamment dans les métiers liés à l’industrie : production, maintenance, chaîne d’approvisionnement.
+26% d’ingénieurs IA en un an
Automatisation avancée, réduction des erreurs humaines, meilleure précision, réduction des coûts : l’intelligence artificielle offre de nombreux avantages aux professionnels de l’industrie. Les machines travaillant avec l’IA peuvent ainsi détecter l’usure d’un outil ou un événement inattendu et réagir afin de contourner le problème et réduire les temps d’arrêt.
« Beaucoup de professionnels craignent la disparition d’emplois au profit de l’adoption de l’IA, il est important de rappeler que si cette technologie améliore notre productivité, elle est également un moteur de création de nouveaux métiers. Les postes de Data Manager, Ingénieur IA, Data Engineer et Data Scientist sont ainsi désormais essentiels à nos industries », explique Jean-Philippe Bier.
Ainsi, depuis un an, le nombre de professionnels dans les métiers liés à l’intelligence artificielle ou à la data ont nettement progressé en France : +5% de Data Engineer, +26% d’ingénieurs en intelligence artificielle*.
Si l’intelligence artificielle permet d’automatiser les tâches banales et transactionnelles dans le domaine de l’industrie, il reste du chemin à parcourir, notamment sur la partie prédictive. « L’IA traite les données que l’on a, cependant, si ces données ne sont pas bonnes, les prédictions ne seront pas correctes. Il y a donc tout un travail à faire sur la manière de collecter la bonne donnée, au bon moment, pour générer des résultats cohérents et utiles », explique Jean-Philippe Bier.
Autre sujet sur lequel l’industrie 4.0 et l’intelligence artificielle ont du mal à avoir un réel impact : les enjeux de sécurité des professionnels. En effet, de nombreux dispositifs sont mis à leur disposition pour assurer leurs conditions de travail. Leur sécurité dépend en grande partie de leur comportement, et l’IA n’aura quasiment aucune utilité sur ce point.
« C’est dans son genre de situation que l’on réalise qu’effectivement, on ne remplacera pas l’homme par une machine. Si l’IA a peu d’impact sur la sécurité des professionnels, les managers de transition apportent quant à eux leur culture sécurité, leur œil neuf et toute leur expérience de l’accompagnement sur des projets sécurité, leur donnant ainsi une légitimité auprès des professionnels avec lesquels ils échangent », conclut Jean-Philippe Bier.
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