Un besoin de stabilité et de proximité, mais avec une dose de mobilité, le souhait d’une entreprise plus à l’écoute de ses salariés et de leur bien-être : comment les jeunes voient l’entreprise…
Dans un contexte économique incertain, la stabilité reste une aspiration forte : le salaire est la priorité pour 40% des jeunes, et près de la moitié (47%) craignent de ne pas gagner suffisamment pour subvenir à leurs besoins. L’argent semble être un élément rassurant et sécurisant pour les jeunes interrogés qui leur permettra de se projeter dans l’avenir. Même si l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle reste une attente importante (29%), cet item recule de six points par rapport à 2023.
Sur le plan personnel, ils valorisent la propriété immobilière (56%) et les projets familiaux – 40% des jeunes envisagent de se marier (+2 points par rapport à 2023) et 50% souhaitent fonder une famille (+ 4 points par rapport à 2023) - , confirmant leur attachement aux repères traditionnels. Toutefois, cette recherche de stabilité coexiste avec un désir de mobilité professionnelle : 35% des jeunes souhaitent changer régulièrement de métier, et 65% aspirent à se former tout au long de leur carrière, un taux en hausse de six points par rapport à 2022.
Interrogés sur le rôle principal d’une entreprise selon eux, les jeunes considèrent que l’entreprise doit servir avant tout à créer de l’emploi et à embaucher des gens (45%), suivi de près par le fait d’être utile à la société (43%). L’écart se réduit entre ces deux dimensions, l’importance accordée à l’utilité pour la société étant en progression depuis deux ans (+5 pts). L’anticipation des transformations environnementales constitue moins une attente pour les jeunes et affiche une baisse cette année (13%, -4 points). Les jeunes Français placent désormais l’amélioration des conditions de travail en tête des priorités pour les entreprises (33%).
Ils aspirent à un management basé sur la reconnaissance, la confiance et l’autonomie, tout en déplorant un manque de place pour la parole des salariés dans les entreprises (29%).
Par ailleurs, leur vision du manager idéal reflète cette quête de bien-être : un leader qui garantit un cadre de travail épanouissant (28%) et reconnaît le travail accompli (24%).
Une préférence pour les entreprises locales et solidaires
La tendance observée en 2023 se confirme : les entreprises françaises et locales restent les structures professionnelles plébiscitées par les jeunes. En effet, 34% d’entre eux aspirent à intégrer une entreprise française, tandis que 28% considèrent le modèle de l’entreprise locale, enracinée dans son territoire, comme idéal. Plus de la moitié des jeunes interrogés préfère intégrer des entreprises françaises ou locales, considérées comme plus proches de leurs valeurs.
Témoignant de cette recherche d’une entreprise à visage humain, la quête de solidarité paraît très forte chez les jeunes interrogés. Effectivement, posée pour la première fois cette année, la question des relations avec les collègues a révélé l’importance de la solidarité pour eux. Juste derrière la bonne ambiance au travail (44%), les jeunes souhaitent avant tout pouvoir compter sur leurs collègues en cas de difficulté (41%). Cette attente de solidarité est nettement plus essentielle pour eux que les temps conviviaux proposés par l’entreprise (13%), ou une relation d’égal à égal avec le manager (15%).
D’ailleurs, cette notion d’entraide fait partie du trio de tête des valeurs les plus attrayantes pour une entreprise aux yeux des jeunes (31%, en progression de 3 points depuis 2022). Devant la solidarité, l’entreprise idéale doit également véhiculer respect (52%) et confiance (38%) pour leur donner envie de la rejoindre. Les valeurs qui s’apparentent davantage à la responsabilité sociétale des entreprises, comme la transparence (22%) et l’engagement (16%), ont moins le vent en poupe.
Le manque d’expérience reste le principal frein à l’accès à l’emploi pour près de la moitié des jeunes (48%, un score stable depuis deux ans). Selon les jeunes interrogés, le manque de compétences techniques n’est pas l’unique problème : près d’un tiers d’entre eux cite le manque de confiance de la société vis-à-vis des jeunes et 14% estiment que le manque de valorisation de l’alternance est un obstacle au premier emploi.
Cependant, ils reconnaissent le rôle crucial des stages et de l’alternance pour améliorer leur employabilité. Fait marquant : les jeunes perçoivent les séniors comme des ressources précieuses en entreprise, notamment pour leur expérience professionnelle (48%) et leur capacité à transmettre des savoirs (32%).
(Source : Enquête Fondation Jean-Jaurès, Macif et BVA Xsight)
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