Les déménagements ont augmenté drastiquement en 2021. Mais quelles sont les raisons et les destinations préférées des Français ?
D’après le baromètre Ifop pour Les déménageurs bretons, 11% des Français ont déménagé en 2021, Même si le besoin de mobilité concerne toutes les tranches d’âge et l’ensemble des catégories socioprofessionnelles, ce sont les moins de 35 ans (étudiants et jeunes professionnels) qui ont déménagé le plus sur l’année écoulée (21%). Suivi par les Français qui habitent en appartement et les locataires de leur logement (17%). L’appartement ne répond plus aux attentes, la famille s'agrandit…
Parmi les Français qui ont déménagé en 2021, 67% l’ont fait essentiellement pour des raisons personnelles telles que la vente ou l’achat d’un bien immobilier (30%), le suivi d’un conjoint (10%) mais aussi à la suite d’un mariage ou d’un divorce (10%). Pour d’autres, le désir d’un changement de cadre de vie ou d’un logement devenu trop cher (10%) fait également partie des raisons d’un changement d’habitation.
Les raisons professionnelles interviennent quant à elles pour 26% des sondés : changement d’emploi ou d’entreprise (14%), changement d’école ou suivi des études (13%), mutation et changement de lieu du travail (11%).
La Rochelle plébiscitée
La crise sanitaire a bouleversé notre rapport au bureau et au télétravail. A tel point que les Français sont de plus en plus nombreux à sauter le pas pour changer de lieu de vie : 26% des sondés ont déménagé en 2021 ou envisagent de déménager en 2022.
Sur le site « des bras en + », qui se positionne une plateforme leader du marché, le nombre de réservations effectuées en 2021 a explosé de 60 % par rapport à 2020. La Rochelle, Le Mans, Bayonne, Nice, Lorient, Brest et Annecy figurent en tête des villes le plus demandées.
Les Parisiens se sont installés en grande banlieue, à 20, 30 ou même 40 kms de Paris, voire plus loin en Normandie, dans l’Eure ou même à Bordeaux ou Marseille et ne viennent plus en Ile-de-France que deux jours par semaine. Les Lyonnais sont allés s’installer dans l’Ain ou le Bugey… Les Marseillais ont troqué leur petit 3 pièces pour s’acheter une petite maison de charme dans l’arrière-pays. Comme le constatent les déménageurs bretons, les Français sont prêts à quitter leur ville mais pas toujours leur région : en 2021, 7 sur 10 ont déménagé dans la même région. Parmi eux, 86% ont déménagé dans le même département.
Les notaires peuvent confirmer ces tendances, eux qui ont noté que le nombre de transactions en 2021, avoisinant le 1,2 million était en hausse de 14,5 % par rapport à 2019, bénéficiant notamment aux communes moins densément peuplées vers lesquels vont les préférences d’acquéreurs originaires d’une commune de forte densité .
« La crise sanitaire a créé une véritable rupture dans les critères de recherches de logements illustrée par une envie, d’une part, de villes moins chères que les grandes métropoles, et d’autre part, par la recherche de maisons individuelles », souligne Zafar Baryali cofondateur de « Des Bras en Plus ».
Occitanie et Grand-Est en demande
Les déplacements les plus réservés par la startup ont été, dans l’ordre, de Paris à La Rochelle, de Paris à Lyon, de Paris à Nantes et de Paris à Lille. « Après le Covid-19, La Rochelle est devenue une destination phare pour les jeunes actifs mais aussi pour les plus âgés. Grâce au télétravail, les Parisiens ont sauté le pas dès le deuxième confinement », déclare Zafar Baryali.
Peu importe la ville, le département ou la région, le changement d’habitation des Français n’est pas prêt de s’arrêter puisqu’ ils sont 13% à envisager de déménager en 2022. Sans grande surprise, les Français de la région île de France sont les plus nombreux à avoir la bougeotte car le marché du travail y reste très actif. Deux régions pourraient voir leur population s’accroitre : l’Occitanie qui séduit par son climat ensoleillé (plus de 300 jours ensoleillés par an), sa qualité de vie indéniable et sa dynamique économique. Le Grand-Est, c’est la région où les Français se déclarent le plus heureux (42%) en raison des traditions, de la gastronomie mais aussi de la situation environnementale : la nature, les paysages et du bassin d’emploi qu’elle représente.
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