Les Français et le commerce de proximité : bien, mais peut mieux faire !

Des commerces très populaires… mais perfectibles ! Les Français attendent une redynamisation et une digitalisation de leur offre.

45% des Français déclarent qu’en comparaison à la période pré-crise sanitaire, ils accordent aujourd’hui plus d’importance aux commerces alimentaires de proximité, contre 9% qui leur accordent moins d’importance et 45% qui leur en accordent autant. Dans le détail, c’est chez les cadres (58%), les habitants de métropoles (50%) et les femmes (50%) que l’on trouve le plus fort sentiment d’une proximité renforcée depuis la crise sanitaire. Les Français sont également près d’1 sur 2 à dire qu’ils accordent aujourd’hui plus d’importance qu’avant aux produits locaux (49%), aux produits Made in France (48%), aux circuits courts (44%) et aux produits des marchés (40%).

Des évolutions emblématiques du changement de paradigme dans la consommation des Français post-Covid : recentrage sur le local, consommation responsable et soutien aux petits commerces face aux enseignes de chaînes et à la grande distribution.

Les enquêtes d’opinion d’avant mars 2020 mesuraient déjà un attachement majoritaire des Français aux commerces de proximité mais le « renforcement post-Covid » de leur relation a vraisemblablement dopé cet indicateur : plus de 8 Français sur 10 se disent aujourd’hui attachés aux commerces alimentaires de proximité dont 39% « très attachés ».

Corollaire de ce fort attachement, la quasi-totalité des Français (96%) estime que leur maintien dans les villes est important. Et ils sont même 6 sur 10 à considérer que c’est prioritaire (61%), une opinion plus forte encore chez les 65 ans et plus (70% contre 53% chez les 15-24 ans) et les habitants de l’agglomération parisienne (65%) ou de grandes métropoles (63%).

Un plébiscite pour les boulangers

Interrogés sur l’image qu’ils ont de ces métiers en termes de relation client, proximité, qualité des produits, juste prix, savoir-faire et expertise, les Français se sont montrés extrêmement positifs. Ils sont 9 sur 10 à avoir une bonne image des boulangers - pâtissiers (94%), des bouchers - charcutiers (93%), des fromagers (93%), des primeurs (93%), des fleuristes (92%), des poissonniers (90%), des épiciers (90%), des restaurateurs (89%) et des cavistes (89%).

Des commerces dont l’offre de produits frais et de saison donne satisfaction (88%) mais qui pratiquent des prix « plus élevés » selon 8 Français sur 10 (78%), ont du mal à renouveler leur offre, ne sont pas très innovants (52%) et ne savent pas toujours bien valoriser leurs produits, leurs savoir-faire (51%).

Le prix fait réféchir

En revanche, à tort ou à raison, leurs tarifs sont jugés très négativement : 78% des Français estiment qu’ils proposent des produits à des prix plus élevés, une perception qui est même plus importante chez leurs plus fervents soutiens : les 50-64 ans (84%), les cadres (82%) et les retraités (82%), tout comme chez 84% des Franciliens. Et une redynamisation de leur activité paraît également attendue, à travers le souhait élevé de voir les commerces alimentaires de proximité innover et mieux présenter leurs offres.

Au-delà de la qualité des produits qu’ils proposent, les artisans alimentaires sont également très appréciés pour la relation privilégiée qu’ils garantissent à leurs clients. Pour 79% des Français, ils proposent un service client, un conseil personnalisé. La transformation digitale de leurs services, pourtant accélérée par la crise sanitaire, semble en revanche encore insuffisante : 62% des Français estiment que ces commerces ne sont pas encore bien adaptés au numérique. Et ce sentiment est plus fort au sein des populations plus connectées et acheteuses en ligne que sont les habitants de l’agglomération parisienne (66%), les 15-24 ans (65%), les 25-34 ans (63%) et les cadres (63%).

Tu seras commerçant, mon fils

La richesse d’image des métiers de l’artisanat alimentaire et, probablement, le renforcement de leur place avec la crise sanitaire, semblent soutenir l’intérêt que leur portent les Français. Même en ayant en tête les difficultés qu’ils impliquent, 68% des parents d’enfants de moins de 25 ans déclarent qu’ils leur conseilleraient d’exercer un métier de l’artisanat alimentaire. Parmi les différentes professions de l’artisanat alimentaire, c’est assez clairement le métier de boulanger-pâtissier que les parents conseilleraient le plus à leurs enfants (45%) devant boucher-charcutier (16%) et caviste (13%), alors que les métiers de primeur (9%), épicier (8%), fromager (7%) et surtout poissonnier (2%) ont été moins cités. S’ils en avaient la possibilité, plus de la moitié des actifs (52%) et 48% des moins de 25 ans souhaiteraient eux-mêmes exercer un métier de l’artisanat alimentaire et ils se tourneraient aussi en priorité vers le métier de boulanger – pâtissier.

En termes d’image, la vision des métiers de l’artisanat alimentaire est pourtant contrastée : ils sont jugés aussi authentiques (88%) et passionnants (80%) que fatigants (84%) et difficiles (82%), et majoritairement considérés comme risqués (53%), pas valorisés dans notre société (54%) et mal rémunérés (72%).

 

(source : Enquête Odoxa pour Epicery)

 

   

 

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