L’attente du nouveau gouvernement ayant succédé à l’incertitude politique, le moral des chefs d’entreprise stagne. Leurs demandes à la nouvelle équipe sont claires, avec dans l’ordre : simplification administrative, stabilité dans le soutien aux entreprises et rigueur budgétaire.
L’attente du nouveau gouvernement ayant succédé à l’incertitude politique, le moral des chefs d’entreprise stagne. Leurs demandes à la nouvelle équipe sont claires, avec dans l’ordre : simplification administrative, stabilité dans le soutien aux entreprises et rigueur budgétaire.
Après un mois de septembre marqué par les incertitudes sur la composition du gouvernement de Michel Barnier, l’indicateur de l’optimisme stagne. Il s’établit à 86 points, comme en août. Dans le détail, les chefs d’entreprise sont plus optimistes pour l’avenir de leur propre structure (70%, +2 points), mais davantage toujours moins pour l’économie française en général (21%, -3 points), selon la « grande consultation des entreprises » CCI France / Opinion Way.
Interrogés sur leurs attentes à l’égard du nouveau gouvernement, les chefs d’entreprise dressent un ordre de jour chargé. La poursuite de la simplification administrative arrive en tête des préoccupations (55%), 45% ajoutant l’objectif de la visibilité à travers la stabilité politique. Les sujets économiques sont aussi beaucoup cités : 51% souhaitent le maintien des aides ciblées aux entreprises, 50% une baisse du coût du travail et 49% veulent que le gouvernement fixe une trajectoire de retour à l’équilibre budgétaire pour les finances publiques.
- Les chefs de grandes entreprises comptant 50 salariés ou plus mettent davantage l’accent sur le maintien des aides : c’est même leur première attente, citée par 62% d’entre eux contre 53% dans les entreprises de 3 à 49 salariés et 48% dans les structures plus petites.
Concernant l’inflation, deux indicateurs affichent une baisse notable pour le deuxième mois consécutif. Ainsi, 78% des dirigeants indiquent que leur entreprise est encore plus vigilante que d’habitude au niveau de ses charges, soit 8 points de moins en deux mois (pour la première fois sous les 80% depuis juin 2022). De même, 46% déclarent aujourd’hui que la viabilité de leur entreprise pourrait être dégradée par l’inflation, soit 10 points de moins qu’en juillet.
- Les craintes concernant les effets de l’inflation sur la viabilité de l’entreprise baissent sensiblement dans les petites structures de 1 ou 2 salariés : 50% ce mois-ci, soit 11 points de moins qu’il y a deux mois. La diminution est encore plus grande dans les grandes structures de 50 salariés ou plus, cet indicateur passant de 42% en juillet à 23% ce mois-ci. Dans les entreprises de 3 à 49 salariés, l’évolution est moindre (43%, -8 points).
L’intérêt pour l’apprentissage continue de se renforcer
Emmanuel Macron a fixé l’objectif de passer la barre du million d’apprentis en 2027, et l’intérêt des chefs d’entreprise pour ce mode de formation grandit. 23% des dirigeants ont déjà recruté au moins un apprenti pour la rentrée de septembre 2024, soit 4 points de plus que l’an dernier à la même époque. 8% des dirigeants déclarent pour leur part que leur entreprise a prévu ou pense à ce type de contrat.
- Le recours à l’apprentissage s’accroît particulièrement dans les entreprises ayant 3 à 49 salariés : 33% de leurs dirigeants déclarent qu’ils ont déjà recruté un apprenti pour cette rentrée de septembre, soit 5 points de plus que l’an dernier à la même époque.
Parmi les entreprises qui ont recours à l’apprentissage ou qui l’envisagent, la moitié ont formalisé le rôle de tuteur. 50% des dirigeants concernés disent qu’ils ont mis en place un accompagnement pour le collaborateur en charge d’accueillir l’apprenti (formation, suivi, supports pédagogiques, etc.).
Le bilan des Jeux est plutôt positif, malgré quelques flous
Après quasiment deux mois d’évènements olympiques, les chefs d’entreprise tirent un bilan plutôt positif de la période. Une majorité d’entre eux estime que les Jeux ont renforcé l’attractivité de la France à l’étranger (54%, dont 19% beaucoup renforcé). Un tiers juge que cela n’a pas eu d’impact, et seuls 9% des dirigeants interrogés estiment que le rayonnement de la France s’est dégradé.
- Le bilan fait par les dirigeants est le plus positif dans le secteur des services : 61% d’entre eux estiment que l’image de la France s’est améliorée à l’étranger grâce à cette séquence (contre environ 50% dans les autres secteurs).
- Les chefs d’entreprises ayant 50 salariés ou plus sont les plus positifs, 72% jugeant que les Jeux ont renforcé l’attractivité de la France à l’international.
En termes économiques, le bilan est un peu plus mitigé mais reste plutôt favorable. 32% jugent que les retombées globales des évènements ont été conformes aux prévisions. 14% estiment même qu’elles les ont surpassées, 30% considérant à l’inverse que les retombées se situent en-deçà des prévisions. Enfin, signe que le sujet reste compliqué, 24% se disent incapables de répondre, par méconnaissance des prévisions réalisées ou difficulté à juger des retombées en elles-mêmes.
Au sujet de leur propre entreprise, plus de 4 dirigeants sur 5 indiquent que leur entreprise n’a pas été concernée par les Jeux, même indirectement (84%). Pour les autres, 2% des chefs d’entreprise estiment que les retombées ont été supérieures à leurs attentes et 6% qu’elles ont égales à leurs prévisions. En revanche, 7% expriment de la déception face à des effets inférieurs aux prévisions.
- La déception est plus marquée dans le secteur du commerce : 12% trouvent que les retombées des Jeux sont inférieures aux attentes, contre 6% trouvant qu’elles sont en ligne et 2% qu’elles les dépassent.
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