Les dépôts de dossiers de surendettement ont augmenté en 2024
En 2024, le nombre de dossiers déposés auprès des commissions départementales de surendettement s’élève à 134 803, en hausse de 10,8 % par rapport à 2023 (environ 13 000 dossiers déposés de plus).
La progression des dépôts peut notamment être attribuée aux effets retardés de l’épisode inflationniste sur le budget des ménages les plus fragiles financièrement. Comme les années précédentes, l’encadrement des conditions de commercialisation des crédits à la consommation et l’efficacité de la procédure de traitement des dossiers de surendettement ont cependant contribué à limiter cette progression qui a ralenti au second semestre (+ 9 % comparativement à + 12,6 % au premier semestre). Le nombre des dossiers de surendettement déposés en 2024 demeure en tout état de cause nettement inférieur à ceux de la période prépandémique (– 6 % par rapport à 2019) et à ceux d’il y a dix ans (– 42 % par rapport à 2014).
L’endettement contracté par l’ensemble des ménages surendettés s’élève à 4,5 milliards d’euros, soit une progression de 6 % par rapport à 2023 en lien avec la hausse du nombre de dossiers. En comparaison, l’endettement global des particuliers dans l’ensemble de la population s’établit à 1 500 milliards d’euros
Hors dettes immobilières, l’endettement médian des ménages surendettés s’établit à 17 447 euros (+ 3 % sur un an) et l’endettement moyen à 30 315 euros par dossier (stable sur un an).
Des profils spécifiques
La structure de l’endettement des ménages surendettés a légèrement évolué : la part des dettes de crédits à la consommation (crédits renouvelables, prêts personnels, crédits affectés/LOA) progresse de près de trois points sur un an (43 %). La part des dettes immobilières dans l’endettement global poursuit son recul pour la quatrième année consécutive, pour s’établir à 26 % (– 0,7 point sur un an). La proportion de dossiers qui comportent au moins une dette immobilière s’établit à 9 % (– 0,7 point sur un an). La part de l’énergie et de la communication est faible et stable à 2 % de l’endettement global des ménages surendettés, représentant au total 104 millions d’euros. La part des autres dettes (y compris microcrédits et découverts) recule de plus de deux points et s’établit à 17 % de l’endettement global des ménages surendettés.
profil de la population des personnes ou ménages surendettés présente les caractéristiques suivantes : 83 % sont des personnes âgées de 25 à 64 ans (contre 62 % dans l’ensemble de la population) ; 55 % sont des femmes (contre 52 % dans l’ensemble de la population) ; 52 % sont des personnes vivant seules (contre 38 % dans l’ensemble de la population) ; 20 % sont des familles monoparentales (contre 10 % dans l’ensemble de la population).
Parmi les personnes surendettées, les employés (31 %) et les ouvriers (22 %) sont nettement surreprésentés par rapport à leurs poids respectifs dans la population française (15 % et 11 %). 25 % sont en recherche d’emploi (contre 4 % dans l’ensemble de la population). 68 % des ménages surendettés ont un niveau de vie inférieur au SMIC. 59 % des personnes surendettées vivent sous le seuil de pauvreté monétaire (67 % dans le cas des familles monoparentales surendettées), contre seulement 14,4 % dans l’ensemble de la population. Les parcours de vie qui conduisent au dépôt d’un dossier de surendettement sont très divers. Toutefois trois risques principaux, qui peuvent se cumuler, ont été identifiés au niveau individuel : ils sont relatifs aux changements de la situation au regard de l’emploi, de la situation familiale et à la survenance de problèmes de santé.
Commentaires
Aucun commentaire
Ecrire un commentaire
Pour écrire un commentaire vous devez vous connecter à votre compte.
Si vous n'avez pas encore de compte nous vous invitons à vous inscrire gratuitement.