Le monde de la restauration a su s'emparer des codes d'internet pour booster son business.
L’Afnic, l’association en charge des noms de domaine en .fr, a réalisé, en partenariat avec MV2, une enquête auprès de 1 009 restaurateurs. Les résultats sont clairs : les restaurateurs ont tout compris à la présence en ligne. Et il n’y a pas que les stars de la cuisine qui sont sur Internet ! En effet, 96% des restaurateurs interrogés par l’Afnic possèdent une présence en ligne professionnelle. 75% ont un site dédié ; 60% se sont référencés sur des plateformes spécialisées ou annuaires en ligne (The Fork, Tripadvisor, Yelp, etc.) ; 86% sont présents sur au moins un réseau social (Instagram, Facebook, etc.) Cette présence n’est pas issue de la crise sanitaire. lls ne sont que 11% à avoir franchi le pas de la présence en ligne à ce moment-là.
Pour faire connaître leur activité, ils sont 85% à être présents sur Facebook, 49% sur Instagram, 12% sur Twitter. Preuve de leur maîtrise, 85% d’entre eux articulent leur site internet et leurs réseaux sociaux, c’est à dire qu’ils les connectent.
Horaires et prestations
Les restaurateurs français qui ont leur propre site internet (75% des répondants) sont 58% à avoir adopté le .fr, 38% à avoir choisi le .com. Ils font coïncider les attentes des clients et leur organisation Internet est un facilitateur. Interrogés sur les contenus qu’ils délivrent, ils sont 75% à communiquer sur leurs horaires, 66% sur le type de prestations. La présentation de leur activité (92%) et le fait d’être facilement trouvé (62%) sont, du fait de leur modèle de vente, leurs principales motivations à être présent sur le web, nettement plus que la vente en ligne (19%) ou la communication avec leurs clients et prospects (17%).
Des informations simples mais essentielles pour optimiser aussi leurs jours d’ouvertures, leur gestion des stocks, du personnel, etc. Loïc Damilaville, responsable des études à l’Afnic, commente : « La spécificité de leur métier, cuisiner, recevoir, ne se transforme pas du fait de l’addition d’outils numériques ; mais en délivrant des informations essentielles en ligne, ils multiplient les chances d’expérience client réussie et optimisent leurs investissements. Ils indiquent leur jour d’ouverture, la présence d’un menu végan ou sans gluten, la possibilité de privatiser pour un événement. » Et de conclure : « Les restaurateurs illustrent le bon usage du numérique, amplificateur de business pour des TPE/PME dont ce n’est pas du tout le cœur de métier ; face à de nouveaux défis, ceux du recrutement en particulier, il y a fort à parier qu’ils sauront trouver des appuis dans le numérique. »
Contrairement à certains secteurs plus dépendants du numérique pour générer du chiffre d’affaires, les restaurateurs ont la faculté de commercialiser leurs produits et services en direct et n’affichent ainsi pas le même regard sur les outils du web.
Utile, mais pas indispensable
La preuve en est, si 39% du panel indique qu’être présent sur internet est indispensable (contre 68% pour l’étude globale), 56% des restaurateurs interrogés l’évaluent comme utile pour leur activité. Ils sont par ailleurs 9% à déclarer qu’internet leur permet de réaliser plus de 50% de leur chiffre d’affaires, soit 8 points de moins que la moyenne des TPE/PME françaises. Dans le même ordre d’idées, les résultats de l’enquête révèlent une fréquence de publication plus importante de la part des restaurateurs versus la moyenne des TPE/PME françaises, potentiellement traduite par la nécessité de mettre régulièrement à jour leurs menus ou codes promotionnels par exemple. En effet, 29% des interrogés déclarent alimenter leur site web quotidiennement (contre 10% dans l’étude globale), 32% de façon hebdomadaire et 23% chaque mois.
Les restaurateurs recourent à divers outils pour développer leurs ventes et notamment les formulaires de contact à 49%, la prise de réservation en ligne à 48%, l’emailing à 46% et la newsletter à 32%, ces deux dernières données étant largement supérieures à celles de l’étude globale. Ils sont de fait très actifs en matière d’actions de développement des ventes et de fidélisation sur internet, bien qu’il ne s’agisse pas de leur objectif premier comme vu précédemment.
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