Le commerce extérieur toujours en déficit

Le commerce extérieur de la France se porte un peu mieux. Mais le déficit est toujours abyssal, dépassant les 80 milliards €.    

Les résultats de la balance des biens et services pour l’année 2024, publiés ce matin, font ressortir une amélioration du solde par rapport à 2023, malgré les tensions commerciales et les incertitudes géopolitiques. Le déficit de la balance commerciale sur les biens publié par les Douanes devrait ressortir à EUR 83 mds en 2024, contre 100 mds en 2023 (mais 58 mds de 2019). L’amélioration du déficit nominal masque la baisse des exportations des biens.

En revanche, l’amélioration de la balance en volume et le dynamisme des exportations de services sont des éléments positifs. Si les exportations de biens en valeurs baissent, celles en volume progressent, retrouvant pour la première fois leur niveau d’avant crise sanitaire. Nombre de secteurs démontrent leur force à l’export. Les produits de luxe – portés par les produits cosmétiques – et les produits chimiques tirent notamment leur épingle du jeu en atteignant des niveaux records.

L’excédent en matière de services atteint un niveau supérieur à ceux connus avant la crise sanitaire. Cela est notamment dû à l’attractivité de la place de Paris pour les services financiers et surtout à un retour du solde touristique à son plus haut niveau depuis plus de 10 ans.


Points d’attention 


Des points d’attention demeurent, particulièrement dans certains secteurs industriels ou agricoles et agroalimentaires. Le déficit sur les hydrocarbures reste toutefois proche de 40 mds, soit une dégradation de près de 10 mds par rapport à 2019. Or, sans baisse attendue du prix du pétrole en euro, le déficit commercial ne devrait pas significativement se réduire en 2025. L’année 2024 a également été marquée par une baisse des exportations en valeur de près de 11 mds. Celle-ci s’explique par l’absence de croissance des exportations aéronautiques (contre + 8 mds en 2023) et les baisses des exportations de la filière automobile (dont les équipementiers) et des intrants industriels pour près de 5 mds chacun. 

   

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