Le climat des affaires se détériore nettement dans le commerce de détail et d’automobile. D'autres secteurs suivent la tendance.
En avril 2022, le climat des affaires se détériore nettement dans l’ensemble constitué du commerce de détail et du commerce et réparation automobiles. Des secteurs qui ne cessent de souffrir depuis le début de la crise sanitaire et qui ne voient clairement pas le bout du tunnel. Oublié des discours électoraux, ces entreprises peuvent légitimement se sentir abandonnées en ces temps difficiles.
À 93, l’indicateur de la Banque de France qui le synthétise perd six points et reste donc au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Tous les soldes d'opinion du secteur diminuent et se situent sous leurs moyennes respectives. Le recul du climat résulte surtout de la baisse du solde d’opinion relatif aux intentions de commandes et aux perspectives générales d’activité du secteur
Pas de perspectives
L'opinion des détaillants sur les perspectives d'activité pour les trois prochains mois se détériore : le solde relatif aux perspectives générales d'activité du secteur diminue de nouveau et reste au-dessous de sa moyenne. Le solde d’opinion sur les intentions de commandes diminue nettement et passe au-dessous de la sienne. Celui sur les ventes prévues rebondit mais reste au-dessous de sa moyenne. S'agissant de l'emploi, le solde d'opinion sur l'évolution des effectifs au cours des trois derniers mois diminue nettement et passe au-dessous de sa moyenne. Le solde sur l'évolution prévue des effectifs au cours des trois prochains mois recule très légèrement et reste ainsi au-dessous de la sienne.
Le solde associé au niveau actuel des stocks est en baisse et passe juste au-dessous de sa moyenne. Celui sur les ventes passées recule de nouveau et reste bien au-dessous de la sienne. Le solde d’opinion relatif aux prix prévus se replie légèrement mais reste à un très haut niveau, bien au-dessus de sa moyenne.
Sur un plan général, le climat des affaires se dégrade dans plusieurs secteurs. Par exemple, dans le bâtiment, les entrepreneurs sont pessimistes au sujet de leur activité prévue pour les trois prochains mois. Davantage d'entrepreneurs que le mois précédent jugent qu'il leur est difficile de prévoir l'évolution de la situation de leur entreprise.
Obstacles à la production
Tous secteurs confondus, les chefs d’entreprise sont aussi nombreux que le mois précédent à déclarer que des obstacles limitent leur production : leur proportion est stable à 72 %. Ainsi, 43 % font face à des difficultés dues à une insuffisance de personnel, une part quasi stable ce mois-ci, et 39 % d'entre eux déclarent des difficultés d'approvisionnement, une part en nette hausse par rapport au mois précédent, et au plus haut depuis 1998. Près d’un quart des entrepreneurs se disent à la fois incapables d'accroître leur production en cas de commandes supplémentaires et face à des difficultés faute de personnel.
Les chefs d’entreprise sont bien plus nombreux que le mois précédent à annoncer qu’ils augmenteront leurs prix au cours des trois prochains mois.
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