Le choix de l’intérim

L’intérim est une solution privilégiée dans un contexte d’instabilité. 

Selon une enquête du cabinet Robert Walters, les 3 raisons principales poussant les professionnels à se tourner vers des contrats en intérim sont l’acquisition de nouvelles compétences (44%), la diversité des missions (32%), et la flexibilité (31%). Autres moteurs évoqués par les répondants à cette enquête : la découverte de différents environnements, ainsi que la rémunération.


« Les candidats avec qui nous échangeons font également parfois le choix de l’intérim pour tester différentes entreprises, aussi bien en termes de secteur que de structure, pour déterminer l’organisation qui leur conviendra le mieux sur le long terme, explique Stéphanie Richard, directrice chez Robert Walters.  . Pour d’autres, il s’agit d’un réel mode de vie : ces candidats veulent davantage de liberté et de flexibilité, choisir où et quand ils travaillent, pour alterner leurs missions avec des périodes de voyage ou de formation par exemple ». Un constat d’autant plus vrai pour les jeunes générations qui, depuis la période post-Covid, semblent ne plus vouloir autant s’engager qu’auparavant et priviligient l'absence de contraintes.


Si l’on peut considérer l’intérim comme une solution temporaire, 41% des répondants à cette enquête ne semblent pas envisager d’autres formats de contrat de travail, à court ou moyen terme. En effet, 25% d’entre eux déclarent ne pas vouloir retourner à un contrat en CDI dans les mois à venir, et 16% ne pensent pas le faire avant 1 ou 2 ans. « Le contexte incertain de 2024, tant sur le plan politique qu’économique, a favorisé le choix de solutions temporaires pour les entreprises, et notamment l’intérim, car elles ne souhaitaient pas s’engager sur des recrutements à long terme en raison du manque de visibilité », note Stéphanie Richard.


Un marché tendu


Une tendance qui pourrait se poursuivre en 2025, où le marché reste tendu, avec de nombreuses défaillances d’entreprises et plans sociaux, générant des ouvertures de postes avec des contrats à court terme. Ainsi, 8 intérimaires sur 10 se sentent confiants quant aux opportunités d’emploi dans leur domaine. Toutefois, de plus en plus d’exigences apparaissent de chaque côté, que ce soit au niveau de la rémunération pour les candidats ou des compétences pour les entreprises.


« Les processus se sont rallongés, avec une multiplication des entretiens, et prennent parfois autant de temps qu’un recrutement en CDI, remarque Stéphanie Richard. Les entreprises ne veulent pas se tromper et sont plus vigilantes quant à la personnalité des candidats. Elles s’assurent également de maintenir une équité salariale au sein de l’organisation, et ne cèdent plus aux exigences parfois trop hautes des candidats ».


La rémunération est un sujet important. Elle est au premier rang des trois raisons motivant à changer d’emploi, devant la progression de carrière  et l’amélioration des compétences . « Si à poste égal les rémunérations sont globalement identiques entre les professionnels en CDI et en intérim, ce dernier contrat est plus avantageux en raison de l’indemnité de fin de mission (prime de précarité), représentant 10% de la rémunération brute totale », explique Stéphanie Richard.

   

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