La spirale de l’endettement

En 2023, le nombre de dossiers de surendettement déposés progresse de 8 % par rapport à 2022.

En 2023, le nombre de dossiers déposés auprès des services de la Banque de France s’élève à 121 617. Il augmente de 8 % par rapport à 2022. La progression est plus marquée au second semestre (+ 10 %) qu’au premier semestre (+ 5 %), suivant le mouvement de ralentissement de l’économie.

 Le niveau des dépôts de 2023 reste néanmoins inférieur de 15 % à celui de 2019, année de référence (en période de prépandémie). Sur les dix dernières années, les dépôts ont reculé de 6 % par an en moyenne, soit une baisse de 50 % depuis 2014. Cette tendance de long terme paraît résulter plus particulièrement d’un encadrement plus strict des conditions de commercialisation des crédits à la consommation (loi dite « Lagarde », notamment), de la baisse du chômage sur cette période et de solutions de traitement des situations limitant plus efficacement les redépôts.

L’endettement contracté par l’ensemble des ménages surendettés s’élève à 4,2 milliards d’euros, montant stable sur un an, mais en recul de 27 % par rapport à 2019. Hors dettes immobilières, l’endettement médian s’établit à 16 898 euros et l’endettement moyen à 30 429 euros.

Par rapport à l’année 2022, la structure de l’endettement évolue légèrement :

La part des dettes à la consommation progresse de près de deux points (pour 40 % de l’endettement global). La proportion de dossiers qui comportent au moins une dette à la consommation augmente de 1 point (à 72 %) ;

La part des dettes immobilières diminue de 2 points (27 % de l’endettement global). La proportion des dossiers qui comportent au moins une dette immobilière recule de 1 point (à 10 %) ;

La part des charges courantes et autres dettes se révèle stable (33 % de l’endettement global). Elles sont présentes dans 76 % des dossiers. Parmi ces dettes, les dettes d’énergie et de communication augmentent de 3 %, mais leur part reste faible (2 % de l’endettement global).

Comme les années précédentes, la population des personnes ou ménages surendettés se caractérise toujours par la prédominance de :  personnes vivant seules (52 %) ;  familles monoparentales (20 %) ; personnes (débiteurs ou codébiteurs) en recherche d’emploi (25 %) ;  employés et ouvriers (52 %) ;  ménages locataires ou hébergés à titre gratuit (88 %) ; personnes pauvres (58 %) ; ménages dont le niveau de vie est inférieur au SMIC net mensuel (69 %) ; ménages ne disposant d’aucune capacité de remboursement pour faire face à leurs dettes (50 %).

Environ la moitié des ménages ayant déposé un dossier ont choisi d’être accompagnés par un intervenant social.

   

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