La maîtrise des impôts et des dépenses publiques n’a jamais été aussi prioritaire aux yeux des Français
Pour la première fois, aux yeux des Français, la maîtrise du niveau des impôts et la réduction de la dette sont devenus des enjeux plus prioritaires que le chômage ou la sauvegarde des services publics, selon l’observatoire Hexagone publié en partenariat avec Les Echos d’après un sondage réalisé par l’IFOP. En effet, cette enquête inédite montre que 51 % des Français considèrent la maîtrise des impôts comme une priorité. En comparaison, ils n'étaient que 32 % à partager cette opinion en 2017.
Le « budget idéal » des Français est davantage orienté vers le régalien et l’environnement
La vision budgétaire des Français se distingue nettement de façon dont est dépensé l’argent public en France. A titre d’exemple, les Français alloueraient 2 fois moins de ressources aux dépenses sociales, en particulier pour les retraites, alors que les budgets dédiés aux domaines régaliens - ministères de l’Intérieur et de la Justice - seraient multipliés par 3, tout comme le seraient les dépenses consacrées à l’environnement.
Pour atteindre l’équilibre budgétaire, les Français couperaient en priorité dans les aides à l’étranger ou les loisirs, pour éviter de réduire de plus de 10% les dépenses de protection sociale
L’enquête proposait aux répondants un 2e exercice : en repartant cette fois-ci des dépenses réelles, il s’agissait d’identifier les postes sur lesquels économiser environ 150 Milliards d’euros. C’est-à-dire le montant nécessaire pour atteindre l’équilibre budgétaire.
Les répondants seraient alors enclins à réduire significativement les aides économiques et militaires à l’étranger (-57%), ainsi que les budgets alloués aux loisirs et à la culture (-26%). Confrontés à un arbitrage difficile lors de ce 2e exercice, les Français ont plus de réticences à couper dans les dépenses sociales (-10% sur la protection sociale hors maladie et retraite).
Un consensus se dessine entre électeurs Renaissance, LR et RN
Un enseignement plus politique ressort également de ce sondage : les électeurs de Renaissance, des Républicains et du Rassemblement National se rejoignent dans leurs réponses. D’une part, ils alloueraient spontanément plus de ressources aux missions régaliennes, et moins à la protection sociale. D’autre part, ils ont tendance à prioriser les mêmes postes d’économies potentielles. Les électeurs NFP se distinguent, en privilégiant notamment une réduction plus marquée des dépenses régaliennes.
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