La réindustrialisation marque le pas

Le baromètre industriel de l’Etat indique un solde net positif avec 89 ouvertures et extensions significatives d’usines en 2024, un indicateur en baisse. 

Le Baromètre industriel de l’Etat est un indicateur coordonné et élaboré par la Direction générale des Entreprises (DGE), dont l’objectif est de mesurer de manière semestrielle l’évolution de la réindustrialisation en France. Les ouvertures et extensions significatives ainsi que les fermetures et réductions significatives sont comptabilisées sur la base de l’effectivité, à savoir dès la première ou la dernière production sortie de l’usine. 


Après deux années de réindustrialisation forte (2022-2023), les résultats sont modérés en 2024 avec 89 ouvertures nettes recensées au total. Cette relève rappelle les disparités existantes selon les filières et les territoires. 


Au niveau sectoriel : 
- L’industrie verte (+ 27) continue de porter l’effort de réindustrialisation en cohérence avec la politique économique menée : elle constitue un tiers des ouvertures nettes nationales en 2024. Dans ce domaine, une implantation industrielle sur deux concerne la chaîne de valeur des technologies de production d’énergie décarbonée (batteries, photovoltaïque, pompes à chaleur, éolien, hydrogène). 
- L’évolution des secteurs de l’agroalimentaire (+20) et des biens de consommations (+11) reste positive et constante avec de nombreuses ouvertures de sites à forte valeur ajoutée. 
- Les secteurs les plus énergo-intensifs, la plasturgie (-2), la mécanique (-2) et le transport (-12), se contractent nettement et représentent la majorité des fermetures ou réductions significatives d’usines. La filière automobile confrontée à des défis structurels majeurs poursuit une décrue comme observé et anticipé depuis le premier semestre. 


Au niveau territorial : 
- L’Auvergne-Rhône-Alpes (+32) et la Nouvelle-Aquitaine (+24) maintiennent leur rythme de réindustrialisation, comme en 2023 suivies par l’Occitanie (+12). 
- Les régions Grand Est (-3) et Hauts-de-France (-2) continuent d’observer des fermetures et réductions significatives d’usine dans un contexte de transformation profonde de leur tissu industriel. 


Le net ralentissement de la dynamique devrait se poursuivre dans les prochains mois. Plusieurs facteurs le laissent penser : la hausse continue des défaillances, l’accélération du nombre de plan de sauvegarde de l’emploi initiés sur tous les secteurs , le ralentissement du nombre d’installations classées pour la protection de l’environnement délivrées à des projets industriels. On remarque aussi une baisse des investissements directs étrangers (- 7 % en 2024), alors que la compétition internationale est toujours plus sévère. 

   

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