Les patrons ne parviennent pas à prendre suffisamment de recul pour réfléchir au développement de leur entreprise.
Si un dirigeant sans inspiration est un dirigeant à l’arrêt, alors le dynamisme de l’entreprise dépend directement de cette quête d’inspiration. Pris entre le sens du devoir et le manque de temps, les chefs d’entreprises sont constamment à la recherche d’idées neuves de multiples manières.
Menée auprès de 439 dirigeants de PME et d’ETI et complétée par une vingtaine d’entretiens avec des dirigeants et experts, l’Etude Inspiration des Dirigeants de PME-ETI de Bpifrance Le Lab documente un sujet à la fois individuel et stratégique pour l'entreprise.
Préoccupés par leurs obligations du quotidien, les dirigeants de PME et d’ETI rencontrent de grandes difficultés à prendre du recul. En moyenne, ces chefs d’entreprise consacrent à peine 10% de leur agenda à des activités autres qu’opérationnelles (veille, lecture, participation à des événements, formation, analyse de tendances…). Or, dans l’idéal, les dirigeants aimeraient y consacrer deux fois plus de temps.
Cet écart souligne les frustrations des chefs d’entreprise qui voient la recherche d’inspiration comme une nécessité pragmatique pour gérer au mieux leur entreprise. 37 % des interrogés déclarent que la recherche d’inspiration est avant tout un moyen d’être plus compétitif et 33 % affirment qu’il s’agit d’abord d’un devoir de dirigeant.
Attachés à la proximité et aux échanges directs, les dirigeants de PME et ETI préfèrent les discussions avec des interlocuteurs qu’ils estiment aux ressources académiques et autres manuels spécialisés, du fait de leur parcours ou de leur expertise. Ils voient dans ces échanges la meilleure manière de recueillir de bonnes formules à expérimenter dans leur organisation.
Ainsi, 45 % de nos interrogés déclarent que leurs discussions avec des consultants, coachs, avocats ou experts-comptables leur permettent d’identifier des idées pertinentes pour améliorer la gestion de leur entreprise. 38 % sollicitent à cet effet leurs réseaux de dirigeants à l’occasion d’événements organisés par leur fédération ou association professionnelle. Et dans ce cadre, seuls 7 % se tournent en priorité vers la lecture d’études spécialisées.
Les bonnes pratiques circulent selon différents itinéraires jusqu’aux dirigeants, mais ces derniers accordent une importance particulière aux questions-réponses en direct, qui leur permettent de calibrer une bonne idée à leur contexte propre.
Les dirigeants lisent avant tout pour suivre l’actualité et les tendances
67 % des répondants à notre enquête affirment lire plusieurs fois par semaine, et 22 % plusieurs fois par mois, pour suivre les actualités.
Vers quelles lectures les dirigeants s’orientent-ils en priorité ? D’abord des articles de presse (57 %), des œuvres de fiction (18 %), des essais (10 %) et des études business (9 %).
Dans cette optique de décrypter les tendances de leur époque, 65 % disent consulter les réseaux sociaux plusieurs fois par semaine (dont 26 % plusieurs fois par jour).
Autrement dit, les deux tiers des interrogés s’informent à intervalles rapprochés via des formats numériques ou papiers. Cette habitude du suivi des actualités permet de mieux saisir les subtilités de la société et de mieux comprendre les évolutions de son marché, mais aussi de rassembler des informations clés en vue de surmonter d’éventuels obstacles entrepreneuriaux.
Au-delà de ces temps de lectures clairement délimités, l’inspiration peut en réalité tomber à n’importe quel moment sur les dirigeants attentifs à leur environnement et ouverts aux idées neuves. Des discussions informelles, un reportage télévisé, une scène étonnante observée lors d’un footing : les dirigeants toujours sur le qui-vive et avec leur entreprise dans un coin de leur esprit, sont à même de stimuler leurs réflexions dans toutes les situations !
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