Alerte sur le transport routier de marchandises 

L’Union TLF appelle à des actions immédiates pour préserver les TPE-PME du transport

Depuis plus d’un an et demi, le transport routier de marchandises connait des difficultés persistantes. La conjoncture sectorielle est particulièrement dégradée, faute de demande, alors que les coûts d’exploitation augmentent toujours fortement. En conséquence, les trésoreries des transporteurs se sont tendues et les défaillances du secteur sont désormais historiquement élevées. L’Union TLF tire la sonnette d’alarme.

Une vague inédite de défaillances : du jamais-vu depuis 1990 !

Faute de demande, le climat des affaires sectoriel se situe sous sa moyenne de longue période depuis 21 mois consécutifs. Parallèlement, les coûts de production des transporteurs restent en forte progression : +5,4 % sur un an en juillet 2024 hors gazole, selon le Comité National Routier. À cela s’ajoutent des crises régulières qui frappent durement le secteur : mouvements des retraites, crise des agriculteurs, intempéries, blocages des ports.

La conséquence est sans appel : jamais depuis 1990 notre secteur n’avait connu autant de défaillances d’entreprises. D’après Ellisphere / Officiel des Transporteurs, au 2e trimestre 2024, 603 entreprises des transports de marchandises ont fait l’objet d’une procédure collective, soit une hausse de 45 % sur un an et de 73 % sur 2 ans. Cette vague excède largement le rattrapage post-COVID.

Rien n’indique en cette rentrée que ces difficultés vont se résorber à court et moyen terme

Au contraire, les Jeux olympiques n’ont pas eu d’impact favorable sur le secteur à ce stade : 41 % des entreprises interrogées par l’Union TLF indiquaient même un effet défavorable et la moitié d’entre elles faisaient état de surcoûts (voir l’enquête de l’Union TLF). En cette rentrée, plus de 50 % des dirigeants indiquent que le manque de demande limite leur activité, selon l’INSEE.

Un secteur vital pour l’économie française et le plein-emploi

Or, le secteur du transport et de la logistique est vital pour l’économie française. De sa bonne santé dépend le plein-emploi, la réindustrialisation et la transition écologique dans notre pays. La filière transport et logistique emploie plus de 2 millions de personnes et représente 10% du PIB français. Préserver sa compétitivité doit être une priorité pour le futur gouvernement et la prochaine législature.

Des mesures urgentes pour défendre le pavillon français du transport de marchandises

L’Union TLF appelle donc les décideurs publics à agir dès le projet de loi de finances pour :

1. Baisser le niveau de fiscalité qui pèse sur nos entreprises pour les rapprocher de la moyenne européenne, que ce soit en matière de coût du travail, d’impôts de production et de fiscalité des carburants.

2. Supprimer le bonus-malus de l’assurance-chômage qui n’a pas démontré son efficacité dans la lutte contre le recours abusif aux contrats courts.

3. Maintenir le soutien au verdissement des flottes par les mécanismes de suramortissement, par des aides directes à l’acquisition et à la location de véhicules moins émissifs, ainsi qu’à l’installation d’infrastructures de recharge.

« Nous sommes frappés par le décalage entre le débat politique de cette rentrée et la réalité de nos entreprises. Une crise économique frappe de plein fouet notre secteur depuis plus d’un an maintenant. Cette situation met en péril de nombreuses entreprises, notamment les plus petites et, avec elles, l’emploi et la vitalité de nos territoires. L’Union TLF appelle à un sursaut qui donne priorité à la défense de la compétitivité de nos entreprises et du plein-emploi. » affirme Eric Hémar, Président de l’Union TLF.


   

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