Alors que la crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers chez les Français, les prix du neuf et de l'ancien ont continué à augmenter en 2021.
À fin octobre 2021, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois en France (y compris départements d'outre-mer hors Mayotte) est de 1 198 000, selon le bilan effectué par les Notaires de France. Si l’on se réfère à l’année 2019, 2020 étant une année exceptionnelle compte-tenu de l’arrêt quasi total de la chaîne de l’immobilier pendant plusieurs semaines, la hausse serait de 14,5% (1 198 000 transactions en 2021 vs. 1 046 000 en 2019). En 2021, le dynamisme du marché immobilier a en effet permis un rattrapage après les semaines de confinement de l’année 2020. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le 4e trimestre 2020, après la décrue survenue entre fin 2019 et le 3e trimestre 2020.
Espace et qualité de vie
Depuis la sortie des confinement(s) et dans un contexte de taux historiquement bas, les Français ont accéléré la concrétisation de leur projet. La crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers chez les Français. Elle a conforté beaucoup de candidats à l’acquisition en les recentrant sur leurs besoins essentiels : espace, qualité de vie… Cela a particulièrement bénéficié aux communes moins densément peuplées où les achats de maisons sont en hausse depuis 2019.
Ce sont essentiellement les acquéreurs originaires d’une commune de forte densité qui expliquent ce phénomène. Ce mouvement tangible a contribué au dynamisme du marché immobilier sur les 12 derniers mois.
Pour les prochains mois, les taux sont actuellement à un niveau plancher et ne pourront pas encore descendre significativement. Une fois l’effet de rattrapage et d’anticipation passé, il est probable que le marché immobilier retrouve un volume de transactions semblable à celui observé en 2019.
Les appartements parisiens en hausse
Sur un an, les prix des appartements anciens ont augmenté de 5,2%. Une hausse légèrement inférieure à celle observée l’an dernier (+6,6%) mais supérieure à celle les années antérieures (+4% en 2019, +3,4% en 2018 et +4,5% en 2017). La hausse sur un an est plus prononcée en province (+7,5%) et plus atténuée en Île-de-France (+2,5%). Pour 2022, les projections confirment la tendance à la hausse avec des écarts entre la province et l’Île-de-France qui s’accentuent : les évolutions annuelles seraient de +1% pour l’Île-de-France et comprises entre +8% et +9% pour la Province et (+5% environ pour la France métropolitaine). Du côté des maisons ancienne, l’évolution des prix sur un an atteint +9% au 3e trimestre 2021. Elle est également plus forte en Province (+9,4%) qu’en Île-de-France (+7%).
L'envie d'être propriétaire
Les Notaires de France ont également dévoilé les résultats de leur 2e enquête sur les comportements immobiliers des Français réalisée en ligne par Harris Interactive ; 90% des personnes interrogées (+4pts vs. 2019) jugent que le fait d’acheter un bien immobilier est un moment enthousiasmant. C’est également perçu comme un bon investissement (90%,+3pts vs 2019). Ils sont d’ailleurs 89 % à penser qu’il n’est jamais trop tôt pour y penser (+4%). 76 % estiment qu’il faut être propriétaire avant la retraite (+4% vs. 2019) et 72% qu’un apport important est jugé nécessaire pour acheter (+6pts vs 2019). Si les 3 principales raisons qui amènent les Français à déménager sont identiques à 2019 : avoir un logement avec plus d’espace (41%), un jardin, la volonté d’accéder à la propriété (39%) et les raisons liées au travail / aux études (35%), il faut noter qu’à 26% (+3pts vs2019), le souhait d’une meilleure qualité de vie et/ou habiter dans un territoire jugé plus agréable se classe 4e.
18% des personnes interrogées mentionnent également avoir déménagé au cours des 18 derniers mois. Parmi cette proportion, 4 sur 10 indiquent que cela a été déclenché (22%) ou accéléré (17%) par la crise sanitaire. Et ils sont 16% à avoir un projet de déménagement à l’échéance d’un an, avec également 38% qui mentionnent que ce projet est en lien avec le contexte de la Covid-19.
L’envie de devenir propriétaire reste très forte chez les Français : 60% indiquent être propriétaires de leur logement actuel, et 72% envisagent de l’être de leur prochain logement. Des proportions quasi identiques à celles relevées en 2019. 79 % se déclarent prêts à consacrer un budget à un achat immobilier, le plus souvent entre 500 et 1000€ par mois (44%, pour 22% moins et 13% davantage). Les propriétaires disent avoir été encouragés à acheter leur résidence principale pour « être dans leurs murs » (37%), pour ne plus « jeter de l’argent par les fenêtres en tant que locataire » (31%) et pour investir dans la pierre (30%).
Prix médian au m2 des appartements anciens dans les principales communes de France
Paris 10 700 €
Lyon 5 050 €
Bordeaux 4 580 €
Nice 4 120 €
Nantes 3 820 €
Lille 3 670 €
Rennes 3 480 €
Toulouse 3 190 €
Strasbourg 3 080 €
Montpellier 3 020 €
Marseille 2 760 €
Grenoble 2 390 €
Reims 2 370 €
Dijon 2 370 €
Orléans 2 350 €
Toulon 2 310 €
Le Havre 2 000 €
Saint-Etienne 1 100 €
Prix de vente médian des maisons anciennes dans les agglomérations urbaines des principales communes de France
Nice 535 000 €
Paris 474 500 €
Toulon 424 200 €
Lyon 402 000 €
Rennes 396 700 €
Bordeaux 384 800 €
Montpellier 375 700 €
Marseille / Aix 355 500 €
Nantes 345 000 €
Strasbourg 334 900 €
Grenoble 330 000 €
Toulouse 315 400 €
Dijon 255 000 €
Reims 243 500 €
Orléans 224 100 €
Lille 217 100 €
Saint-Etienne 214 300 €
Le Havre 193 500 €
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