L'économie française retrouve un rythme normal, selon l'Insee

Si quelques pans de l'économie française semblent repartir du bon pieds, quelques motifs d'inquiétude demeurent d'ici la fin de l'année, au premier rang desquels les prix des matières premières et l'inflation.

Pour l’Insee, l’économie française connaît « une reprise rapide mais déjà sous tensions ». « L’onde de choc a été largement amortie sur le plan économique, en particulier sur le marché du travail », expliquent les statisticiens de l’Insee. L’emploi salarié a ainsi dépassé son niveau d’avant-crise dès le deuxième trimestre 2021. Le rythme des créations ralentirait quelque peu d’ici la fin de l’année, mais au total environ 500 000 créations nettes d’emplois salariés succéderaient aux quelque 300 000 destructions nettes enregistrées en 2020.

Taux de chômage

Fin 2021, le taux de chômage baisserait fortement dès le troisième trimestre, à 7,6 %, soit quasiment un point de moins que deux ans plus tôt. Dans le même temps, l’activité économique retrouverait globalement – mais sans le dépasser, contrairement à l’emploi – son niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année.

Pouvoir d’achat

La bonne tenue de l’emploi contribuerait à soutenir le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages. Celui-ci marquerait toutefois le pas au troisième trimestre sous l’effet de l’inflation et malgré le dynamisme des revenus d’activité, avant de rebondir en fin d’année.

Taux de marge et investissement

Du côté des entreprises, le taux de marge s’est établi début 2021 à un niveau particulièrement élevé, sous l’effet combiné des dispositifs de soutien face à la crise, et de la baisse des impôts de production. Il refluerait au second semestre, mais se situerait tout de même fin 2021 un peu au-dessus de son niveau moyen de 2018.  Au second semestre, l’investissement ralentirait mais se situerait tout de même plus de 3 % au-dessus de son niveau d’avant-crise.

Consommation

La consommation des ménage retrouverait tout juste, en fin d’année, son niveau de deux ans auparavant. Le taux d’épargne, après avoir vivement augmenté au plus fort de la crise, reculerait nettement.

Commerce extérieur

La contribution des échanges extérieurs à l’évolution du PIB demeurerait négative tout au long de l’année 2021. Les importations suivraient la dynamique de la consommation, retrouvant en fin d’année un niveau très proche de celui de la fin 2019. Mais dans le même temps, malgré leur rebond, les exportations resteraient en retrait (à 7 % sous leur niveau d’avant-crise), encore affectées par le tourisme international et l’aéronautique.

Industrie

Les contrastes sectoriels persisteraient en effet au second semestre. L’industrie ne croîtrait que lentement : certaines branches, en particulier l’automobile, resteraient pénalisées par des difficultés aiguës d’approvisionnement. Au sein des services, l’activité suivrait un rythme de progression tendanciel dans les branches ayant déjà dépassé leur niveau d’avant-crise (information-communication, services aux entreprises). Mais elle resterait en deçà de ce niveau dans l’hébergement-restauration, les loisirs ou les transports, certains facteurs pesant de façon plus pérenne sur la demande (reprise inégale du tourisme international et des voyages d’affaires, recours plus fréquent au télétravail, etc.).

 

 

 

 

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